On s’intéresse beaucoup à la satisfaction des clients d’une entreprise, mais qui se soucie de celle de ses dirigeants ? Olivier Torrès et Thomas Lechat, deux chercheurs qui ont interrogé 300 patrons de PME pour savoir quels sont leurs motifs de réjouissance et de stress au boulot. Les résultats sont étonnants.
Les dirigeants d’entreprise n’ont pas la vie facile :
- ils sont soumis à d’intenses périodes de stress : 32 % disent se sentir stressés en permanence
- ils font face à une lourde charge de travail : 66 % des patrons travaillent plus de 50 heures par semaine et 57 % travaillent au moins 6 jours par semaine
- ils prennent très peu de vacances et 10% d’entre eux n’en prennent pas du tout
- leur conjoint ne vit pas toujours bien leur très (trop ?) grande implication : 33 % avouent rencontrer des difficultés pour concilier vie professionnelle et vie familiale
- ils se sentent parfois bien seuls face à certaines décisions lourdes à prendre comme le licenciement d’un salarié et ils ont souvent un déficit de sommeil.
Heureusement, ils connaissent aussi de grandes joies : celle de pratiquer une activité qui leur plait, de se sentir maîtres de leur destin, d’avoir réussi à construire quelque chose, d’être un moteur de l’économie nationale… Toutes ces fiertés bien légitimes ne sont pourtant rien face à la principale : la satisfaction de leurs clients !!
Cet évènement, qui prouve par ailleurs que le travail a été bien fait, s’impose en effet comme le plus fort en intensité et le plus récurrent dans les joies des dirigeants d’entreprise. Non loin derrière, ils citent « un climat social serein dans l’entreprise ». Comme Monsieur Jourdain, les patrons pratiquent ainsi intuitivement la « symétrie des attentions », qui prône une égale attention portée aux clients et au personnel. Et ils en sont heureux.
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