Le 11 avril 2017

Un article de la revue Conversation pose la question du rôle et de l’utilité du port d’un uniforme en entreprise.

Pourquoi porter un uniforme ?

D’abord pour des raisons de sécurité : imagine-t-on des policiers sans uniforme ? Ceux qui sont en civil s’empressent d’ailleurs de mettre un brassard bien visible dès qu’ils sont en opération. Pourquoi en effet obéir à un individu qui nous inviterait à nous ranger sur le bas-côté ou à présenter nos papiers. Pour les mêmes raisons, les facteurs portent un uniforme : ils entrent au domicile d’une personne (parfois âgée), manipulent des papiers personnels. Le public a le droit d’être rassuré sur leur identité.

Par ailleurs, à une époque où aucun conformisme social ne pèse plus sur la façon de s’habiller, comment imaginer que ceux qui ont pour fonction de représenter une entreprise aient une totale liberté de s’habiller ? Vous imaginez votre banquier en bermuda dès que les beaux jours arrivent ?

Un dress code à la place de l’uniforme ?

Mais l’uniforme, comme son nom l’indique d’ailleurs fort bien, gomme la personnalité de celle ou celui qui le porte.  Or, et notamment dans les métiers de service, c’est l’engagement des collaborateurs que l’on recherche. Les affubler d’un uniforme, n’est-ce pas le meilleur moyen pour qu’ils laissent leur cerveau à la maison ? Coluche disait « les képis, ça empêche la tête de se développer, c’est pour ça qu’ils (les flics) sont bêtes ». Peut-on prendre le risque de réduire un collaborateur à l’uniforme qu’on lui impose ?

Au fond, l’uniforme n’apparaît pleinement justifié que quand il remplit une véritable fonction, comme celle d’affirmer l’identité de son porteur. Ou bien lorsqu’il s’agit d’un vêtement de travail, avec des caractéristiques techniques. Dans tous les autres cas, un simple dress code doit suffire à garantir la cohérence entre les vêtements portés et l’image que l’entreprise veut projeter.

En savoir plus et contacter la voix du client, éditeur de ce magazine

Donnez-nous votre avis sur le contenu de ce magazine
En deux questions ...

Participer